Confédération Nationale des Retraités des Professions Libérales

Chronique de Guy ROBERT

Une politique en faveur de la  protection des retraités atteints pas la grande vieillesse

 La réforme des systèmes de retraite est un sujet d’habitude .Dès que l’on veut modifier la nature de situations ou d’avantages acquis  on déclenche des réactions émotionnelles et  conservatrices qui retardent et voir même empêchent de prendre des décisions,
Aussi, bien souvent, ce sont en raison de situations critiques, lorsque l’absurde est atteint, que l’on envisage de changer les modes de pensée .Dés lors peuvent   intervenir  des revirements  brutaux nés de conjonctures révolutionnaires ou de sorties de guerres .
Pour nous les retraités d’ exercice libéral qui  avons  participé à la constitution de très importantes  réserves de nos Caisses  autonomes,  laissons en grande partie aux actifs la responsabilité  de gérer la situation actuelle en participant  aux  négociations  avec le sérieux des gestionnaires comptable, mais aussi avec lucidité  pour ne pas s’enfermer dans un immobilisme stérile
 Car soyons persuadés  que  la révolution numérique fera  encore éclore  des formes différentes d’exercices au sein de chaque professions  . Aussi faudra-t-il trouver les formules qui préservent dans les années à venir  la mutualisation des ressources pour assurer  des retraites à des professionnels qui exerceront certes le même métier mais selon des formes et des statuts d’exercice diversifiés

 Dans la mesure où le projet de réforme gouvernemental serait mis en application les retraités doivent impérativement  obtenir de participer aux structures de gouvernance d’un système de Retraite  universelle . Ce sera la reconnaissance de l’importance de la singularité économique de la masse des retraités au sein des organes de décisions.
  On entend souvent dire que les retraités vivent aux dépends des cotisations des jeunes professionnels. C’est inadmissible car les retraites sont avant tout œuvres de solidarité entre les générations. En outre c’est nier que les aînés sont à l’origine de la constitution de réserves tellement importantes qu’elles garantissent dans certaines Caisses autonomes, les retraites complémentaires au-delà de l’année 2060, soit pour deux générations

Toutes les réformes intéresseront surtout les générations à venir, le rôle des associations de retraités consiste à notamment promouvoir une politique consacrée au personnes atteintes par le long vieillissement. C’est pourquoi maintenir la gestion des réserves par les institutions de professionnels qu’ils ont constituées est à l’évidence également notre combat  
   Cela devient un lieu commun de dire que les pays industrialisés sont face au vieillissement accéléré de leurs populations. C’est une des raisons qui doit pousser les Français à réviser leur système de retraite dans un esprit de solidarité entre les générations. Cela demande de dépasser les égoïsmes du moment présent.
   Impossible de prendre l’attitude de l’autruche face aux défis du vieillissement, devenu un sujet majeur. Les Société d’après-guerre jusque-là considérées comme développées étaient issues de l’ère industrielle. Elles ont permis à l’ensemble des activités économiques et sociales d’assurer, du mieux possible, le bien-être de toutes les composantes de la population. Actuellement les codes sont en train de changer
 Malgré de multiples alertes on n’a pas assez mesuré les conséquences de l’allongement généralisé de l’espérance de vie, associé à une baisse de taux de fécondité.
Par un réflexe largement répandu on prend en considération les problèmes des retraites que lorsque l’on est retraité. A-t-on su prévoir que le vieillissement entraînerait des phénomènes économiques et des situations de fragilités humaines   difficiles à gérer ? On se rend compte aujourd’hui quel les besoins de financement pour assurer un minimum de confort aux retraités dépendants seront difficilement soutenables. On prévoit en France 4 millions de personnes en situation de grande détresse dans les 20 années à venir.
Sans évoquer la pandémie actuelle, la médecine a su traiter un grand nombre de maladies infectieuses ou réduire les conséquences des grands nombres de pathologies. Mais, sans pouvoir leur apporter de réels soutiens médicaux, se développent des maladies cognitives qui atteignent majoritairement les personnes d’âges mûrs et qui entraînent des bouleversements au sein des familles Notons  par ailleurs que les structures des familiales  ont considérablement évolué au cours des dernières décennies et connaissent des situations complexes.
Face au vieillissement le premier devoir est un devoir de précaution. Il importe que les professionnels actifs des   jeunes générations prennent conscience très tôt   d’assurer leurs conditions de vie à long terme. Au-delà des contrats- vie très répandus mais qui sont porteurs actuellement d’un certain degré d’inquiétude , il existe des moyens de gérer sa propre prévoyance en  parallèle à la retraite par répartition obligatoire .
En outre à partir des énormes réserves de retraite complémentaires n’est- il pas opportun  de profiter de cette  volonté de réforme gouvernementale pour mettre en place des fonds sociaux destinés à conserver une vie décente aux plus faibles d’entre nous .Ne l’oublions pas ils ont participé, par leurs cotisations, à la constitution d’économies dont  ils doivent pouvoir profiter.
 Des professions essentiellement humanistes n’ont -elles pas le devoir   en plus d’une thésaurisation  nécessaire  pour assurer les rentes  de développer un  esprit compassionnel plus attentif que par le passé.?
  Par ailleurs la conjoncture sociale est, pour nous retraités,  un sujet d’inquiétude. Actuellement nous nous trouvons face à un Monde brutal. Les hommes politiques s’invectivent. Toute autorité est dénigrée. Les corps intermédiaires sont déconsidérés. Les actes de vandalismes se renouvellent pratiquement chaque semaine au cours de la manifestations qui n’expriment que des revendications politiques radicales, dont l’intention, soutenue  par des réseaux sociaux qui soulèvent  l’opinion, est de » manifester de la colère ». 
Alors on casse et on brûle. Pourtant une Société démocratique n’existe que par le débat et le respect du bien commun. Sinon dans un cahot généralisé   tous les beaux projets, toutes les réformes proposées ne pourront aboutir.  


Guy Robert.  

Président d’Honneur de la CNRPL

 









site développé par